Paul Deliège nous a quittés le jeudi 7 juillet 2005. Il fait partie des GRANDS auteurs de BD. Cette page est à votre disposition; Si vous souhaitez ajouter un hommage à Paul Deliège, envoyez votre message à
Vous trouverez une liste de toutes ses publications dans Spirou sur la page qui lui est consacrée sur BDoubliees.com
PauL Deliège a été l'auteur complet ou le dessinateur ou le scénariste de nombreuses séries : Bobo, Bonaventure, Cabanon, Carte blanche, Les conseils de loncle Popol, Croquemitron, Le dessinateur malchanceux, Garonne et Guitare, Hercule et les autres, Homard vigilant, Les imposteurs sont parmi nous !, Les Krostons, Oncle Paul, Patate et Tatou, PetitCactus, Sam, Sibylline, Sosthène, Superdingue, Théophile et Philibert, Le trou du souffleur, Youk et Yak.
Vous pouvez relire les aventures de Superdingue, de Cabanon, de Théophile et Philibert et de Sam sur le Coffre à BD.
Bernard Coulange webmaster de BDoubliees.com et du Coffre à BD :
BDoubliees doit beaucoup à Paul Deliège. Lors de la création
du site, il y a 7 ans, Paul Deliège a été le premier
à accepter que ses mini-récits (Superdingue et Cabanon) soient
réédités. Comme toujours, il avait accepté avec
beaucoup d'humour en disant : "Je ne connais rien à Internet. Vous
pouvez rééditer ces séries si vous pensez qu'elles
intéresseront quelques uns, mais à une condition : il faut
que cela ne me donne aucun travail car je suis en retraite !". Tous ses courriers
étaient toujours très sympathiques et plein de joie de vivre.
C'est lui également qui m'a permis de prendre contact avec de nombreux
autres auteurs.
Merci monsieur Deliège.
Mariano Alda :
Quel bonheur de retrouver grâce à BDO, ses mini-récits.
Toute mon amitié à la famille de Paul Deliège. Outre
la mémoire de l'esprit, il y aura celle des écrits.
Patrick Drouard :
Encore une triste nouvelle en apprenant le décès de Paul
Deliège à qui l'on doit quelques séries de mini
album dans Spirou au cours des année 1960 et que j'ai lues à
l'époque avec plaisir
Sincére condoléances à tous ses amis ainsi qu'à
sa famille
Jean-Claude Rocle :
Paul Deliège fait partie de ces artisans de la BD qui ont autant fait
que les grands maîtres sans en avoir eu la reconnaissance. L'univers
de Deliège était pourtant singulier. Au delà des gags
traditionnels était sous tendu un univers absurde et surréaliste
digne des plus grands auteur de "non-sens". En partant d'une situation banale,
ses héros nous entraînaient dans un tourbillon irresitible de
folie raisonnée qui dessinait mine de rien, un double de nos conditions
et de nos comportements quotidiens.
Cabanon, Superdingue, Bobo et tant d'autres ont ainsi été au
fil des semaines, les petits exorcistes de nos maux quotidiens. Observateur
doué de nos travers les plus secrets Deliège a inventé
une forme de psychanalyse déjantée qui, via le délire
poussé au maximum, soignait mieux que des tranquillisants. Souhaitons
que grâce aux rééditions du coffre à DB les
médicaments restent longtemps disponibles... sans ordonnance!
Christophe lesfargues :
C'est bien la première fois que Paul Deliège ne me fait pas
rire. Il était un des grands de la bande dessinée et il aurait
certainement mérité plus de reconnaissance...
Je vais relire Superdingue, Cabanon, Bobo et les autres... Merci, Monsieur
Deliège.
Toute ma sympathie à sa famille.
Christian Potus :
Lorsque j'étais enfant, je n'accordais pas une grande importance aux
dessinateurs et scénaristes des bandes dessinées que je lisais.
L¹important c'était alors le personnage et ses aventures. Mais
les signatures étaient là bien présentes en haut d'une
page ou insérées au détour d'une vignette.
Elles s'imprégnaient progressivement en moi pour former un tout
indissociable qui me semblait éternel : une série et ses auteurs.
Paul Deliège n'est plus là mais sa signature restera vivace
dans mon imaginaire...
Philippe Di Maria :
Oh, tant à dire tant d'années tant de rires, de sourires j'avais 11 ans annnées soixante tout est si facile quand on est un enfant et de simples flocons de moments créent des souvenirs inoubliables Paul, tu as été lun de ces flocons sur la grande neige de ma vie un flocon de joie un atome denfance continue là-haut ! en mattendant !
Sylvain Gontier :
Encore un monument du journal Spirou qui nous quitte. Que reste-t-il des meilleures années du journal ?
Daniel Maunoury :
Vive les krostons. Salut Monsieur Deliege et merci pour vos dessins.
Michel de Sahb :
Toutes mes condoléances à la famille et aux amis de Paul
Deliège.
Ses BD ont enchanté mon enfance et je ne puis relire une histoire
des Krostons, un Bobo ou un de ses mini-récits sans ressentir une
émotion liée au plaisir de retrouver un pan de mon enfance.
C'est donc avec une grande tristesse que j'ai appris sa disparition.
Hubert Kasztanovics :
Je regrette de devoir vous dire Adieu, mais la vie est ainsi (mal) faite.
Merci pour tout.
Alain Bingen et Corinne Houbart :
Juste un petit mot en hommage à celui qui a fait et fait encore s'évader des milliers de lecteurs de BD avec heureusement un seul raté, Bobo.
Richard Gorau :
Notre goût pour le passé, pour le passé si attachant, fait que nous ne pourrons que constater la disparition de ces génies qui nous ont tant fait du bien...
Juste pour m'associer à la peine de tous ceux qui ont aimé P Deliege .Merci Paul !
Raphaël Schraepen
Je me souviendrai toujours de cette après-midi du début de l'été 1980. J'avais 23 ans, et j'étais chroniqueur dans un mensuel où l'on parlait de rock et de bandes dessinées. Ma mission ce mois-là: une interview de Paul Deliège.
Je fus immédiatement confronté à l'humanité du personnage. Deliège habitait la commune de Olne, à une douzaine de kilomètres de Liège, où j'habite toujours. Il accepta l'idée de l'interview assez vite, pourvu qu'elle se déroule chez lui. Le grand dadais que j'étais n'avait pas de voiture. Quand Deliège l'apprit, et alors que nous ne nous connaissions absolument pas, il vint me chercher avec son véhicule!
La teneur de l'interview, je l'ai oubliée aujourd'hui. Ce dont je me souviens, par contre, c'est des planches (originales, je pense) de Krazy Kat qui ornaient le vestibule de son entrée. Si l'on veut bien regarder à nouveau les mini-récits de Bobo, en particulier chaque première page, la filiation est évidente entre l''humour absurde américain et la série imaginée par Rosy et Deliège. Oh, il n'y a aucun décalque, non: les auteurs de Bobo avaient une personnalité suffisamment forte.
Mais les influences de Deliège, dessinateur "pour enfants", c'est bien cete tendance de la BD absurde américaine. Deliège me parla aussi de Popeye, qu'il admirait énormément. Il prononçait d'ailleurs son nom à l'américaine: Pop-aïe.
A cette époque, Bobo connaissait un nouveau succès. Enfin, on "vendait" du Deliège. Il y avait des albums dans le commerce, et qui, je pense, se vendaient bien. Mais Paul Deliège déplorait malgré tout la disparition du mini-récit, ce format si particulier, unique au monde, dont, disait-il en substance, les limites apparentes offraient une incroyable liberté de création.
Paul Deliège admirait particulièrement son collègue décédé huit ou neuf ans auparavant, le trop sous-estimé Noël Bissot.
Lui et sa très accueillante épouse, Germaine, m'invitèrent même à partager leur dîner. Là, Deliège parla chanson. Il goûtait peu Brassens, mais admirait Brel et, plus surprenant à l'époque, Serge Gainsbourg. Je pense que Deliège aimait surtout l'anticonformiste chez Gainsbourg, comme il l'était lui-même, doucement, sans crier, mais fermement.
Dois-je dire qu'il me reconduisit de la même façon qu'il était venu me chercher, moi l'inconnu?
Je ne l'ai revu que quelques fois par la suite, mais, 25 ans après, cette journée reste encore, comme vous le voyez, très présente dans ma mémoire.
Yann Cano
Né en 1970, j' ai découvert Deliège dans Spirou que mes frères ainés recevaient en cadeaux...Je ne lisais pas encore les bulles mais je me souvient d'une histoire de Bobo dans laquelle lui et Jo la Candeur essayaient désespérément de s'ennfuir grace à une catapulte géante. L'humour très visuel m'avait fait beaucoup rire. Plus tard, j'ai aussi beaucoup aimé une autre histoire de Bobo qui voyageait dans le temps grace à une bicyclette: dès qu'il freinait, il changeait d'époque! C'était assez délirant... Pourtant l'histoire de Deliège que je préfère est une aventure des Korostons: "la maison des mutants" (1978 je crois). C'est vraiment un pur chef-d'oeuvre que je relis régulièrement. Bref, j'aimais beaucoup Deliège et j'ai été très triste d'apprendre sa mort. toutes mes pensées à sa famille.
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