Le regretté René Goscinny disait un jour :"Je n'ai pas encore résolu le problème de la prépublication des bandes dessinées". Le grand humoriste avait prévu l'impasse dans laquelle la BD s'engouffrait...

En effet, les"planches"destinées à l'élaboration des albums ont toujours été, pour des besoins de rentabilisation, prépubliées dans des magazines. Or, ceux-ci sont en général imprimés en couleurs sur du papier luxueux et coûtent la peau du bas du dos, ce qui fait qu'ils font double emploi avec les albums.

En cette période historique où la plupart des amateurs de BD sont au chômage, il n'existe pas moins d'une dizaine de périodiques qui valent en général 100FB (15FF) pour un maximum de 80 planches de bandes dessinées. Doit-on dès lors s'étonner d'une désaffection de plus en plus conséquente du public pour les revues comme pour les albums qui semblent tous deux s'adresser à la même clientèle en proposant le même matériel ? La solution à cela, c'est peut-être"Le Journal Illustré" (le plus grand du monde).

Avec"Le Journal Illustré"(le plus grand du monde), le lecteur tout d'abord incrédule découvrira d'un oeil exorbité, l'autre étant en sueur, plus de 100 (cent) planches de bandes dessinées inédites pour l'amusante somme de septante francs (une thune de 10 francs pour nos amis français). Ne parlons pas de la qualité de ces bandes, c'est au lecteur d'apprécier. Nous, on sait que"Le Journal Illustré"(le plus grand du monde) constitue à tout jamais un événement historique dans la bande dessinée.

Quand aux futurs albums qui consacreront les meilleurs récits présentés dans ces pages, ils ne feront pas double emploi puisque"Le Journal Illustré"(le plus grand du monde) s'auto-détruira après lecture : il jaunira, se froissera, se déchirera, perdra ses pages : il n'est jeureusement pas destiné aux collectionneurs. Lisez"Le Journal Illustré"(le plus grand du monde) puis faites en des cornets de frites ; c'est la vie !