Année de mutation. Rationnement de papier: de 12 pages, on tombe à 8 au n. 23, puis 6 au n. 26, toujours format 38 x 28. Pour offrir plus à ses lecteurs et remonter à 12 pages, SPIROU adopte dès le n 30 un format 20 x 28, encore usité de nos jours. Mais l'enthousiasme reste vif : deux petits spéciaux à Pâques (n. 15) et Noël (n. 51) de 16 pages.

A la fin de l'année, les A.D.S. comptent 19.000 membres et l'afflux ne faiblit pas.

Jiié aborde la biographie avec "Don Bosco, Ami des Jeunes" (du n. 6 au 52 de 1942). Un nouveau venu, F. Vanhamrne, lance une épopée fantastique maritime: "Le Navire Fantôme" (du n. 7 au 52 de 1942). Deux séries réalistes de "Paul Cartier" de Joë Ceurvorst (alias Muray): "La Vallée du Diable", puis "Le Péril vert". Reprise tolérée d'une série US, "Bob l'Aviateur" (à partir du n. 43). Trinet et Trinette de Jijé affrontent le mystère de "Kamiliola" (n. 18 à 22), série hergéienne qui restera inachevée mais servira de base à Blondin et Cirage en 1952. Lancement au n. 40 d'un des grands héros classiques de la B.D. réaliste : "Jean Valhardi", scénario de Jean Doisy, dessin de Gillain maintenant libéré de toute influence, maître de son art. Georges Cel lance les "cours du chef-pilote" au n. 50. Bill l'Albatros est remplacé par les "Conquérants du Ciel" du même Away (n, 13 à 42).

Vu les restrictions de papier, le rédactionnel cède la place au moteur du journal, les B.D., qui couvrent de 50 à 70% selon les périodes.

(Ce texte de Thierry Martens a été publié au dos du poster contenu dans le numéro 2000 et est reproduit avec son autorisation).